Lorenzo Peña
Leibniz aux prises avec la catégorie aristotélicienne de relation: Remarques sur plusieurs lectures contemporaines
Dans la littérature contemporaine on trouve quatre interprétations de la pensée leibnizienne sur les relations:
  1. (1) Il n'y a pas de relations non plus que de vérités relationnelles.
  2. (2) Tout ce qu'il y a à dire sur le monde se dit en propositions de la forme sujet-prédicat; le prédicat, cependant, peut être relationnel, i.e. s'exprimer au moyen d'un syntagme verbal contenant des noms de substances diverses de celle qui est nommée par le sujet.
  3. (3) Les vérités relationnelles consistent en ceci, qu'entre les situations consistant en la possession respective de deux propriétés par deux substances il peut y avoir un lien de correspondance; dès lors il y a des vérités qui ne sont pas de la forme sujet-prédicat.
  4. (4) Il n'y a pas réellement de vérités relationnelles, mais tout se passe comme si les choses étaient liées les unes aux autres par de multiples relations; mais une telle correspondance n'existe que pour le regard de l'esprit; lorsqu'il s'agit du regard de Dieu, en outre, il peut conférer aux choses des degrés divers de correspondance sans rien changer aux phénomènes.
De la réfutation des trois premières lectures je tire la conclusion que la seule interprétation fondée est (4). En fait (4) ne constitue que le résultat de nuancer et de développer convenablement un traitement exégétique comme celui de Russell, c'est-à-dire (1).

Accepter la relationalité réelle dans les choses sans renoncer à mettre à exécution le projet leibnizien de réduire tous les énoncés à ceux de la forme sujet-prédicat c'est une tâche dont la viabilité est attestée par l'existence des logiques combinatoires.

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